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Aglaé

Aglaé (née Jocelyne Deslongchamps). Chanteuse, comédienne (L'Épiphanie, près Montréal, 13 mai 1933 - Montréal, 19 avril 1984). Elle débuta à l'âge de 16 ans dans des cabarets montréalais, notamment au Faisan doré, sous le nom de Josette France.

Aglaé

Aglaé (née Jocelyne Deslongchamps). Chanteuse, comédienne (L'Épiphanie, près Montréal, 13 mai 1933 - Montréal, 19 avril 1984). Elle débuta à l'âge de 16 ans dans des cabarets montréalais, notamment au Faisan doré, sous le nom de Josette France. Elle fut entendue par l'auteur-compositeur Pierre Roche, alors pianiste et partenaire de Charles Aznavour. Elle épousera P.Roche en 1950. Avec lui, elle vécut à Paris de 1952 à 1964, période où elle fut au sommet de sa popularité. Avec Michel Legrand, elle enregistra chez Philips une chanson de Lionel Daunais, « Aglaé », qui fut un tel succès que Félix Leclerc lui conseilla de prendre le nom de scène d'Aglaé. Elle chanta à Bobino et à l'Olympia de Paris et un peu partout à travers la France. Par la suite, elle se produisit en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, en Hollande, en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Elle aborda l'opérette durant la saison 1955-56 au théâtre du Châtelet dans Méditerranée de Francis Lopez aux côtés de Tino Rossi et, en 1960, au théâtre de l'ABC dans Coquin de printemps de Guy Magenta. Elle se fit entendre dans les films Les Nuits de Montmartre et À la manière de Sherlock Holmes.

Aglaé s'est produite plusieurs fois à Montréal entre 1956 et 1964 et fit des apparitions à la télévision de la SRC, notamment à « Music Hall » et « En habit du dimanche ». Après son retour en 1964, elle ne se produisit qu'occasionnellement, entre autres au Patriote en 1969. Aglaé enregistra chez Philips (incluant un album d'extraits de Méditerranée, B77.772L), Pergola et Ricordi en Europe, et chez Alouette (Aglaé, ALP-255, une anthologie de ses succès dont les chansons canadiennes « V'là l'bon vent! », « Ah! Si mon moine voulait danser », « Rapide blanc » et « La Bastringue ») et Dinamic au Canada. À sa mort, Pierre Gravel écrivit dans La Presse (Montréal, 22 avril 1984) : « Précédant de loin Gilles Vigneault, Edith Butler, Ginette Reno et Jean Lapointe, Aglaé a incarné en France une certaine réalité québécoise. Par ses turlutes comme sa chanson fétiche [Aglaé] ou <Dans nos campagnes> ou encore <Tout le long de la rivière>, elle aura été la première à assumer, sans fausse honte, toute sa québécitude face au public français. »

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