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Fort William

Nommé en l'honneur de William MCGILLIVRAY, surintendant principal de la CNO, le fort William est la plaque tournante du vaste réseau commercial de la compagnie. En 1816-1817, lord SELKIRK occupe le fort William pendant 10 mois à la suite de l'INCIDENT DE SEVEN OAKS.
Fort William (photo aérienne)
Fort William, en Ontario, était le centre de traite des fourrures du Nord-Ouest (avec la permission du ministère du Tourisme de l'Ontario).
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Le comptoir de la Compagnie de la baie d'Hudson, sur le rives du lac Supérieur, en 1857, représenté dans une aquarelle réalisée par William Napier (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada).

Fort William

  En 1803, la COMPAGNIE DU NORD-OUEST (CNO) construit un nouveau fort à son poste central du lac Supérieur pour remplacer GRAND PORTAGE, qui relève désormais de la juridiction des États-Unis. Le poste est situé à l'embouchure de la rivière Kaministiquia, à environ 50 km au nord de la frontière américaine. Jusqu'en 1821, les représentants et les HIVERNANTS de la CNO s'y rassemblent chaque été, et c'est le principal lieu de transbordement des fourrures et autres marchandises.

Nommé en l'honneur de William MCGILLIVRAY, surintendant principal de la CNO, le fort William est la plaque tournante du vaste réseau commercial de la compagnie. En 1816-1817, lord SELKIRK occupe le fort William pendant 10 mois à la suite de l'INCIDENT DE SEVEN OAKS. Cette occupation, ajoutée à de graves difficultés financières, amène la CNO et la COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON (CBH) à fusionner en 1821. À la suite de l'abandon du système de transport de Montréal en faveur de celui de la CBH, le fort William perd son importance dans la TRAITE DES FOURRURES; le poste décline graduellement en tant que centre de commerce et de pêche de la CBH, et est finalement fermé en 1883.

En 1902, le dernier bâtiment restant, le magasin Stone de la CNO, est démoli pour faire place à l'expansion des installations de transport du grain et d'autres marchandises du Canadien Pacifique. Sur ce site, les seuls signes qui rappellent aujourd'hui le rôle du fort William dans le commerce des fourrures sont le cairn de la société historique locale, inauguré en 1916, la plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, érigé en 1981, et les plaques indicatrices des rues du voisinage, qui portent les noms de marchands de fourrures célèbres de la CNO et de la CBH.

 Le gouverneur de l'Ontario, incité par l'intérêt manifeste de la population pour le rôle du fort William comme lieu d'échange entre l'est et l'ouest du Canada ainsi que par le potentiel touristique reconnu des attractions à caractère patrimonial, le gouvernement de l'Ontario décide en 1971 de reconstruire le fort William tel qu'il était à l'époque de la CNO, mais à la pointe de Meuron, à THUNDER BAY (Ont.), à 14 km en amont de l'ancien site. Au parc historique du Fort William, le personnel en costumes d'époque fait revivre l'histoire en reconstituant le rassemblement annuel des commerçants écossais, des VOYAGEURS canadiens-français et des trappeurs autochtones. Les activités illustrent aussi l'ambiance sociale du commerce des fourrures et les conditions matérielles du début du XIXe siècle. Le fort comprend également un centre d'interprétation, une bibliothèque de documentation, une boutique de souvenirs, et l'un des plus grands amphithéâtres extérieurs au Canada. Le parc historique du Fort William offre également des programmes pour les écoles et les groupes spéciaux, ainsi que plusieurs événements spéciaux et festivals chaque année.

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